Le serment du désert -L'héritage du sang ancien- chapitre 1 : Les murmures du passé. scène 1
Chapitre 1 : Les murmures du passé
La rencontre
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Le vent soufflait dans les murs abîmés du vieux manoir, comme des fantômes qui chuchotent leurs secrets oubliés. La poussière tourbillonnait et collait aux pierres usées, s’accrochant à l’histoire de ce lieu comme une mémoire vivante. Elara marchait doucement, ses doigts effleurant les dessins sculptés dans les colonnes, où le temps avait laissé des marques profondes.
Autour d’elle, le silence s’était installé. Les voix des touristes s’étaient estompées derrière les grands rideaux poussiéreux. Un frisson parcourut sa peau. Ce n’était pas seulement l’endroit qui lui donnait cette étrange impression, mais quelque chose qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Un écho du passé, un souvenir diffus qu’elle n’arrivait pas à saisir… mais qui était bien là. Elle s’arrêta devant une table jonchée d’objets anciens et de vieux manuscrits. Son regard s’accrocha immédiatement sur un dessin à moitié dissimulé sous un cahier couvert de poussière. Une médaille, esquissée avec minutie, ses contours à peine visibles sous l’encre vieillissante. Son cœur se mit à battre plus vite.
Elle la connaissait.
Sans même s’en rendre compte, ses doigts tremblants effleurèrent la surface du papier, comme pour confirmer une réalité qu’elle refusait encore de croire. Elle sentit une étrange chaleur monter en elle, une émotion qu’elle ne pouvait expliquer.
Une présence derrière elle.
— Ne touchez pas à ça. La voix était forte, sérieuse, avec un mélange d'autorité et de méfiance. Elara s'est retournée d'un coup, son souffle suspendue dans sa poitrine. L’homme qui lui faisait face était imposant, son regard perçant et calculateur. Une barbe de quelques jours dessinait ses traits marqués par le temps et les voyages. Son assurance naturelle lui donnait un air presque intimidant, mais Elara y perçut aussi quelque chose d’autre. Une retenue, une prudence teintée de curiosité. Zarek, un archéologue très apprécie dans ce domaine, il connaissais tout de son métier. Il la regardait de haut en bas, un sourcil levé, son regard balayant chaque détail, comme s'il essayait déjà de deviner son secret.
— Ce n'est pas à vous, Sa voix était tranchante, presque accusatrice.
— Qui êtes-vous ? demande Elara en fronçant des sourcil et croisant les bras. Elle essayait de cacher le petit tremblement qui la parcourait. Mais son ton trahissais une légère nervosité. Une part d’elle même savait que cette rencontre était bien plus qu’une simple coïncidence. Zarek ne répondit pas tout de suite. On sentait une tension forte entre eux, quelque chose d' inexplicable. Son silence était lourd, presque pesant, comme s’il pesait le pour et le contre avant de parler.
— Je m'appelle Zarek, je suis archéologue, finit-il par dire. Et vous ? Pourquoi ce dessin vous intéresse t-il autant ? Son ton était neutre, mais quelque chose dans son regard semblait sonder Elara avec une intensité troublante. Elle ouvrit la bouche et le referma aussitôt. Que pouvait-elle dire ? Que cette médaille, un simple bout d'histoire, hantait ses rêves depuis toujours ! Qu'elle la détenait depuis sa naissance et que c'est la seule trace de son passé. Elle a préféré ne rien dire.
C'était trop tard. Zarek avait vu ! Il avait capté cette étincelle dans ses yeux, Il connaissait ce regard, celui d'une personne qui cherche quelque chose de bien plus important qu'une simple explication. Un long silence s’étira entre eux, un instant où tout bascula. Zarek plissa les yeux, visiblement troublé. Un mystère venait de commencer, et il savait qu'il ne pourrait pas l'ignorer. L'attirance entre eux était déjà là, cachée sous la méfiance, mais palpable. On sentait que quelque chose d'important allait se passer. Zarek ne lâchait pas Elara du regard. Il y avait quelque chose dans ses yeux, une étincelle rapide comme celle de quelqu'un qui vient de reconnaître une partie de sa propre histoire sans s'y attendre, cela le rendait méfiant, mais aussi curieux.
— Ce médaillon n'est pas si spécial, vous savez, juste un vieil objet parmi d'autres. Sa voix était neutre, sèche mais ses paroles sonnaient fausses, il le savait et elle aussi.
Elara ne répondit pas tout de suite elle détourna le regard tentant de masquer l’émotion qui lui serrait la gorge. Zarek ne lâcha pas, son instinct lui hurlait que cette femme devant lui détenait une vérité qu’il ne connaissait pas encore. Elle avait déjà vu ce symbole, elle avait déjà ressenti cette connexion étrange. C'était comme un rêve qu'elle n'arrivait pas à saisir complètement, mais qui la troublait profondément. Zarek, malgré sa prudence, était de plus en plus intrigué. Il fit un pas vers elle, se rapprochant un peu plus. L'air entre eux vibrait d'une tension électrique.
— Qui vous a dit de venir ici ? Son ton était direct, presque accusateur. On sentait qu'il avait du mal à croire qu'une simple visiteuse pouvait s'intéresser d'aussi prêt a cet objet, et que quelque chose échappait à son contrôle. Elara releva la tête, surprise par cette question agressive. Ses yeux rencontrèrent à nouveau ceux de Zarek. Malgré sa méfiance, elle sentit une étrange attraction pour cet homme intense et mystérieux. Un défi silencieux s'installa entre eux, plein de non-dits et de secrets cachés.
L'intrigue grandissait : pourquoi Zarek était-il si protecteur envers ce lieu ? Quel secret Elara portait elle sans le savoir ? La rencontre était loin d'être terminée.
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