Le serment du désert -L'héritage du sang ancien- chapitre 1 : Les murmures du passé - scène 3
Cachés dans l'ombre
Le silence paisible du vieux manoir venait d'exploser en un instant, un bruit sourd, comme un coup violent, fit sursauter Elara. Son cœur bondit dans sa poitrine, une vague d'adrénaline traverse son corps avant même qu'elle ne puisse réagir.
Soudain, Zarek la saisit brusquement par le bras et la tira derrière une grosse colonne de pierre.
- Chut ! faites moins de bruit ! Sa voix était basse et urgente, mais son ton trahissait quelque chose de plus profond, une inquiétude réelle. Ce n'était pas une précaution anodine, il sentait le danger.
- Lâchez-moi ! protesta Elara, essayant de se dégager de sa poigne ferme, son cœur battait si vite et non seulement à cause de la menace imminente, mais elle n'aimait pas être dirigée, elle détestait se sentir vulnérable.
Zarek ne bougeait pas d'un pouce, son corps était tendu, chaque muscle en alerte. Ses doigts serrés autour de son poignet, ses yeux gris fixés sur l'entrée de la grande salle, sa main chaude était sur le poignet d'Elara, trop chaude et trop présente ! Quelqu'un venait d'arriver, un homme vêtu d'une veste sombre et un chapeau qui cachait une partie de son visage. il avançaient lentement comme une ombre mouvante, un prédateur, regardant partout, comme s'il cherchait quelque chose… ou quelqu'un en particulier. Elara sentit une vague de peur la traverser. Ce n'était pas un simple touriste perdu, il avait quelque chose de menaçant dans sa façon de se déplacer.
- Qui est-ce ? murmura-t-elle, son souffle chaud frôlant l'oreille de Zarek? La proximité inattendue le troubla un instant, sa peau frissonna malgré lui.
- Je n'en ai aucune idée, son ton était sérieux, sans la moindre trace de plaisanterie, il sentait l'odeur du danger dans l'air. L'homme se dirigeait vers la table sur laquelle se trouvait le médaillon d'Elara, son cœur rata un battement, Non pas ça ! Elle essaya de bouger pour l'empêcher de le prendre, mais Zarek resserra sa prise sur son bras.
- Je vous le dis encore une fois, lâchez-moi, sinon il va prendre mon médaillon. L'urgence vibrait dans sa voix, mais Zarek ne cédait pas.
- Il va vous voir, surtout, et là, on sera vraiment en danger. Ses lèvres effleuraient son oreille en chuchotant ces mots. Un frisson étrange parcourut Elara, un mélange de peur et une curieuse excitation, pourtant, elle détestait son air trop sûr de lui et cette façon d'être autoritaire. Au fond, elle savait qu'il avait raison, rester caché était la seule chance de ne pas se mettre en danger. Le temps semblait être long, la respiration d'Elara était rapide, saccadée, et chaque contact involontaire avec le corps de Zarek lui rappelait leur troublante proximité. Il y avait comme une étrange alchimie qui opérait entre eux.
- Il va bientôt partir ? souffla-t-elle impatiente. Zarek ne répondit pas, concentré sur l'homme qui examinait autour de lui. Son corps était prêt à réagir au moindre mouvement, la tension montait à chaque seconde.
- Vous comptez me tenir de cette façon encore longtemps ? Elara commençait à s'impatienter, l'envie de se libérer pour aller chercher son médaillon devenait plus forte que la peur. Enfin l'homme au chapeau, fit demi-tour, Zarek la lâcha, la chaleur de sa main resta un instant sur son poignet, comme une empreinte invisible qui refusait de disparaitre. Elara recula d'un pas, ses yeux brûlants, fixant ceux de Zarek, une étincelle électrique passa entre eux, un mélange de colère et d'une attirance indéniable.
- Vous avez toujours besoin de foncer dans le danger, ou c'est juste pour m'énerver ? Son ton était sarcastique, piquer d'un défi sous-jacent.
- Seulement quand quelqu'un me retient de force. Elle le défia du regard, son indépendance reprenant le dessus, elle le fixa encore une seconde, puis sans attendre son approbation, elle se retourna et sortit discrètement de leur cachette, laissant Zarek seul derrière la colonne, les sourcils froncés. Il la regarda s'éloigner, un mélange d'agacement et d'une étrange admiration dans les yeux.
Cette femme allait le rendre fou… mais d'une manière dangereusement excitante.
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