Le serment du désert -L'héritage du sang ancien- chapitre 1 : Les murmures du passé - scène 5
Course dans l'obscurité
- Je m'appelle Elara, dit-elle, le regard enfin un peu plus doux. Zarek la fixa un instant, captant le changement imperceptible dans son attitude, avec un léger sourire au coin de ses lèvres.
- Enchanté, Elara, je suis content que l'on travaille ensemble. Il y avait une nouvelle lueur dans ses yeux, une sorte d'approbation, mais aussi une curiosité qu'il ne contrôlait pas totalement. Sans perdre de temps, Elara se précipita dans la grande salle pour récupérer son précieux médaillon et le vieux manuscrit. Elle agissait vite, instinctivement, Zarek la suivait du regard, fasciné par sa rapidité et sa détermination, il y avait quelque chose d'électrisant chez elle, une force indomptée qui attirait et défiait en même temps. Soudain, l'homme au chapeau, leva la tête, il les avait vus, le danger était immédiat.
- Cours ! souffla Zarek, la tirant par le bras avant même qu'Elara ne comprenne. Son geste instinctif, impérieux, une force qui ne laisse aucune place à la contestation. Son souffle se coupa sous la brutalité de l'instant, mais elle suivit sans hésiter, poussée par une alarme intérieur plus forte que toute logique.
Ils détalèrent dans les couloirs étroits du manoir, leur pas rapides cognant sur les vielles pierres, le souffle court, la peur au ventre. Ils slalomaient entre les échafaudages poussiéreux et les reliques fragiles, cherchant désespérément une issue.
- Par ici ! Zarek attrapa brièvement sa main pour la guider avant de la lâcher, il y avait une étrange coordination entre eux.
- Je sais où je vais ! répliqua Elara, l'adrénaline lui donnant une soudaine envie de prouver qu'elle n'avait besoin de personne. Ils débouchèrent dans une petite pièce sombre, une ancienne bibliothèque rempli de vieux livres et de papiers jaunis, Elara claqua la porte derrière eux, plaquant ses mains contre le bois froid, son cœur battant la chamade.
- Silence ! Zarek scrutait la pièce, ses muscles tendus, son souffle encore rapide.
- Tu vas enfin me dire qui était ce type ? demanda Elara, essayant de calmer sa respiration rapide, la peur commençait à laisser place à la colère et à la curiosité. Zarek, dos au mur, la regarda attentivement, il la fixa un instant plus qu'il ne l'aurai voulu, comme s'il réalisait enfin qu'elle était capable de le suivre dans cette folle aventure. Il y avait une nouvelle forme de respect dans ses yeux.
- Sûrement quelqu'un qui sait ou qui cherche, ce que l'on a trouvé… et qui ne veut pas qu'on en sache plus. Son ton était grave, soulignant le danger, Elara l'observa de près, cherchant une faille dans son assurance habituelle. Il paraissait jusqu'à maintenant si sûr de lui, mais cette fois… elle crut apercevoir une ombre d'inquiétude dans ses yeux habituellement si contrôlés.
- Tu as peur ? Cela t'inquiète ? elle ne put s'empêcher de le provoquer un peu. Zarek ne répondit pas tout de suite, il se redressa lentement, se rapprochant d'elle d'un pas, la distance entre eus était minime, créant une tension presque palpable.
- Ce qui m'inquiète, c'est que tu te mets en danger, tu es impliquée dans quelque chose de bien plus grand que tu ne l'imagines. Son regard se posa sur elle, intense et protecteur, presque possessif. Elara sentit son propre souffle ralentir, son irritation persistait, mais son attention restait inexplicablement fixée sur lui, il y avait une étrange attraction dans ce danger partagé.
- Tu as l'air de croire que tu es le seul à comprendre ce qu'il se passe, mais tu es aussi perdu que moi, n'est ce pas ? Elle lança la question comme un défi, un léger sourire apparut sur les lèvres de Zarek, une expression rare, honnête, sans arrogance cette fois.
- Peut-être bien. Pour la première fois, ils étaient sur la même longueur d'onde.
Un lien fragile et intense venait de se créer dans leur fuite désespérée.
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