Le serment du désert -l'héritage du sang ancien- chapitre 2 : Un secret dévoilé , scene2 : Le dernier souffle
Le dernier souffle
Les murs se mirent à trembler violemment. Un grondement sourd déchira l'air de la galerie souterraine, faisant voler la poussière et secouant les pierres sous leurs pieds. La panique les submergea, une conscience brutale du danger immédiat.
Elara et Zarek savaient qu'ils n'avaient plus une seconde à perdre.
— Il faut qu'on sorte d'ici, MAINTENANT ! hurla Zarek, sa main serrant celle d'Elara comme une ancre. Il attrapa la carte au plus vite.
La peur pour elle lui vrillait les entrailles, une urgence absolue le poussant à agir.
Mais entre eux et la sortie, deux silhouettes obstinées se dressaient. Dann, et l’homme au chapeau immobiles et inflexibles. Une barrière mortelle.
Une vague de désespoir submergea Elara face à cet obstacle inattendu.
— Vous ne partirez pas avec ça. Sa voix résonna, pleine d'une détermination fanatique. Une obsession sombre brillait dans ses yeux, les rendant froids et impitoyables.
Elara serra les dents, son cœur cognant sauvagement contre ses côtes. L'incompréhension et la colère se mêlaient à sa terreur.
Comment pouvait-il penser à cet objet alors que leur vie était en jeu ?
Le sol s'effondrait autour d'eux, et il pensait encore au médaillon ?
— Ce n'est plus une question de choix ! rugit Zarek, ses yeux lançant des éclairs. Une fureur impuissante le submergeait face à l'aveuglement de Dann.
— L'endroit est en train de s'écrouler, vous le voyez bien ! Mais Dann était sourd à toute raison. Une tristesse amère tordit le cœur de Zarek en réalisant l'étendue de sa folie. Il fit un pas menaçant.
— Je suis allé trop loin pour reculer maintenant. Sa folie était palpable, une aura de démence émanant de lui, glaçant le sang d'Elara. Il s’approcha du médaillon. À cet instant précis, le plafond céda avec un fracas terrifiant. Des tonnes de pierres s'abattirent sur le sol, bloquant le passage, créant un chaos de poussière aveuglante et de débris mortels.
Zarek tira Elara en arrière de toutes ses forces, la sauvant de justesse d'une mort certaine. Un réflexe instinctif de protection, ou peut être un amour profond ancré au plus profond de son être.
Mais Dann n'eut pas cette chance. Une masse énorme de pierre s'écroula directement sur lui. Un cri bref et étouffé. Un éclair de surprise et de douleur traversa son visage avant d'être anéanti.
Puis… Le silence, brisé seulement par le grondement persistant de l'effondrement. Une onde de choc silencieuse traversa Elara, l'horreur figée dans ses yeux.
— Il… balbutia Elara, ses yeux écarquillés d'horreur. L'incrédulité et le choc la paralysait, incapable de comprendre la brutalité de ce qui venait de se passer.
— N'y pense pas ! Zarek tira violemment sur son bras, obligeant ses jambes à bouger, à courir vers la sortie. Il refoulait sa propre douleur et son trouble, concentré uniquement sur leur survie.
Le sol tremblait toujours sous leurs pieds. La galerie entière se désagrégeait autour d'eux. Ils coururent sans regarder en arrière, sans laisser le temps à la douleur ou au remords de les rattraper.
La culpabilité et la tristesse les lacéraient, mais la nécessité de fuir était plus forte. Parce que s'ils s'arrêtaient ne serait-ce qu'un instant, ils seraient engloutis par la destruction.
La course pour leur survie venait de prendre un tournant tragique, marquée à jamais par la perte et la violence.
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